A force de vouloir être visible et bien référencé, on en oublie parfois son objectif : être lu par des êtres humains. Pour ne pas l’oublier, on peut cesser d’écrire pour le web, s’inspirer de la technique de la persona et s’adresser à son « cher lecteur ».
On écrit sur le web, grâce aux outils de web, et en se conformant aux contraintes du web. Mais on écrit pour de vraies personnes. Et ne me dites pas que vous le saviez. A la rigueur vous l’avez su, mais vous l’avez oublié à force de vous entendre rabâcher les mots qui tuent :
On écrit pour des lecteurs (potentiels), des individus, des êtres humains. Voui voui. Et ces êtres humains sont eux aussi confrontés à des tas de contraintes liées à leur mode de vie et à leur mode de lecture : lecture sur écran, infobésité, soumission à l’influence des sites/blogs les plus visibles… N’empêche qu’ils ont des besoins et des attentes. Et si vous souhaitez les attirer et les fidéliser, autant les intéresser et vous adresser à eux avant (ou en sus) de s’adresser à Google.
Pour limiter le risque de passer à côté de l’intérêt de votre public, imaginez que vous vous adressez à un et un seul lecteur, spécifique. Votre voisin de palier, votre plus ancien client, votre prospect le plus récalcitrant. Faîtes de cet individu-là votre ami imaginaire, votre correspondant en Angleterre, et relisez tous vos billets en vous posant les bonnes questions :
Pour faciliter une écriture web centrée sur l’utilisateur/client/lecteur, Isabelle Canivet propose au rédacteur de créer sa persona.
La persona est une technique utilisée en marketing. C’est un personnage fictif qui personnalise le groupe cible d’un produit ou d’un service. Peaufinez la cible de vos billets très concrètement et décrivez le portrait-type de votre lecteur :
Pour lui donner naissance et la faire évoluer au fil du temps, appuyez-vous sur
Et enfin, chers lecteurs, cessez d’écrire pour le web. Ecrivez pour votre « chère et tendre persona » 😉
Emmanuelle Audebert - @LaTweepie