Je n’étais pas aux 8e rencontres nationales du etourisme institutionnel à Pau (#ET8). Alors quand Pascal Dubord et Guillaume Masson sont rentrés à l'agence Idewan à Bordeaux, je les ai débriefés aussi sec. Hop hop hop.
Les rencontres nationales du e-tourisme sont très certainement le plus grand événement français du e-tourisme. 700 personnes étaient présentes, rassemblées par et autour d’une remarquable organisation, bien pensée, rythmée, variée dans les interventions comme dans les formats.
Un timing impeccable, des intervenants de qualité, des conférences de bon niveau. Une jolie performance.
Les acteurs de e-tourisme sont présents sur Twitter, tweetent activement, aiment Twitter. Et Twitter leur rend bien. Le hashtag #ET8 est rapidement passé en tête des Trending Topics France, alors que le WiFi a seulement fonctionné… environ 10% du temps sur les deux jours de conférences. C’est dire si la technique avait suivi…
Un Live-Tweet en continu et de qualité, en 3G, a donc bien sûr accompagné tout le déroulement des conférences et ateliers, permettant aux participants d’échanger entre eux, ainsi qu’à ceux qui n’avaient pas pu se déplacer de tirer malgré tout la substantifique moelle de l’événement. Ces derniers ont d'ailleurs pu suivre la plupart des échanges via le streaming.
Les échanges ont été riches, entre intervenants et participants, entre participants eux-mêmes, dans une ambiance conviviale et pleine de vie. La variété des formats des festivités y a probablement été pour quelque chose (plénières, ateliers, interventions en 15 minutes chrono, pauses, etc.).
Non seulement de plus en plus d’acteurs sont concernés, mais une prise de conscience très importante des acteurs du tourisme français de la nécessité d’investir dans le etourisme est en train de se jouer.
Les budgets sont restreints et inéquitables entre les territoires, mais la volonté est là, partout, et elle est forte. A tel point qu’on se pose la question « À quand un programme national e-tourisme pour la France ? »
Le décalage est fréquent entre la façon dont on se voit ou dont on aimerait être vu et la façon dont on est perçu réellement.
Pour réduire l’écart, il ne faut jamais perdre de vue ni le public-cible, ni l’expérience qu’il cherche à vivre et qu’on veut, ce qu’on va lui offrir.
Ce n’est qu’à ce prix que se développe l’engagement.
Ce n’est pas nouveau, on le sait, mais le clou est enfoncé. Le contenu est roi. Celui qu’on produit soi-même, celui qu’on encourage à produire par sa communauté, ses likers… Des textes, des infos, des photos… des jeux aussi.
L’internaute, et en particulier le touriste, est un ludonaute qui cherche à s’amuser, à voyager par le jeu aussi. L’objectif ultime est de donner envie… Et c’est bien le contenu, mis en valeur par l’animation, qui donne envie.
Et d’ailleurs la conférence plénière de clôture est animée par Joël Aubert, d’Aqui.fr sur le thème « Demain, tous journalistes ? »
Le monde du e-tourisme évolue très rapidement. Nouvelles ergonomies des sites web, nouveaux réseaux sociaux, nouveaux usages. Donc il faut se tenir au courant en temps réel, et prendre le temps de décrypter ensemble.
Ce genre d’événement est indispensable pour tous les acteurs touristiques pour rester à la page, anticiper, se projeter, avancer au moins aussi vite que le touriste, et même le devancer pour le faire rêver.
Ces rencontres nationales du e-tourisme se sont voulues participatives. Et oui, beaucoup de questions ont été posées par tous les acteurs du tourisme en présence. Beaucoup, beaucoup. Des questions de principe aux questions pratico-pratiques.
Avec les réponses concrètes que l’on s’apporte les uns aux autres, ces rencontres font progresser les acteurs dans leurs usages et pratiques quotidiennes. Beaucoup de trucs et astuces, de bonnes pratiques données et expliquées en exemples. De quoi remplir les tablettes et les cahiers à spirales de notes au kilomètre.
Regrouper tous les acteurs du etourisme ensemble dans un même lieu, un même esprit festif, et autour des mêmes questions, des mêmes problématiques et des mêmes eaux-de-vie ;-), c’est créer de l’émulation. Pour que ce secteur reste dynamique, innovant… passionné, tout simplement. Bravo.
Emmanuelle Audebert - @LaTweepie
En bonus, parce qu'elle est particulièrement savoureuse, la vidéo de la campagne d'hiver de la Suisse.