Aujourd’hui, chacun reconnaît la puissance des chats ainsi que la popularité du Nyan Cat, et de nombreuses marques ont décidé de profiter de leur succès en les mettant en avant.
De la pub très réussie pour des pistaches avec Keyboard Cat en guest-star au spot très opportun (et assumé) de Bouygues Telecom avec des chatons, en passant par cette action d’Eva Joly intitulée « l’abstention fait peur aux chatons », la France s’est peu à peu félinisée, presque à outrance (et jusqu’à la rébellion de Vincent Glad).
Chez Idewan, après le raz-de-marée de ces derniers mois, nous avions décidé de rester loin des Lolcats. Mais si tu ne vas pas au Lolcat, le Lolcat finit par venir à toi…
Pour les novices, commençons d’abord par expliquer ce qu’est un Lolcat. Il s’agit d’une photo (ou d’une vidéo) de chat amusante, accompagnée le plus souvent d’un texte humoristique. Ce type de publication est généralement très partagé sur les réseaux sociaux. Certains Lolcats font partie du « panthéon » d’Internet : ce sont devenus des Mèmes, c’est-à-dire de véritables phénomènes, repris par les internautes, et déclinés en masse (mème = mimétisme). On peut citer des Mèmes uniquement textuels comme les blagues sur Chuck Norris ou des mèmes audio/vidéo comme le Trololo.
Il y a bien longtemps (en 2006), dans une galaxie très très lointaine des Internets appelée 4 chan (une plateforme de discussion et de partage d’images incontournable pour les geeks, les vrais), sont nés les Lolcats. Ces images amusantes de félins peu soucieux de l’orthographe ont, au même titre que d’autres images amusantes et vidéos célèbres, peu à peu conquis les autres espaces de discussion online (channels IRC, sites de tchat, messageries instantanées, forums classiques, blogs, puis Facebook, Twitter…). Depuis lors, ils ont dominé le monde moderne.
Le community manager est généralement un féru de culture web, un puits de science recruté pour faire le lien entre une marque à la culture pas forcément digitale et les internautes. Par conséquent, le « CM » est conscient de la puissance des Lolcats, et il sait les utiliser avec efficience et parcimonie. Mais parfois, le CM est (un peu) désespéré… et face à une communauté endormie, il utilise un call-to-action facile : les Lolcats (les bébés, ça fonctionne aussi, mais moins bien). C’est ce que l’on peut voir tous les jours dans nos Timelines (et leur usage est plus ou moins heureux).
Les Mème ne font pas tout, mais bien employés, ils peuvent effectivement dynamiser les espaces, et rendre des publications de qualité un peu plus impactantes.
Certaines Pages Facebook ou comptes Twitter animés par des CM à forte personnalité sont ainsi agrémentés d’images amusantes et de références pertinentes à culture 2.0, comme la Timeline @Alloresto, la Page Facebook de Nes, ou les Pages Cdiscount sur Facebook et Google+.
D’abord, les Lolcats sont drôles. C’est leur vocation première, ils amusent de par leurs mimiques, leurs positions cocasses ou leurs maladresses. Le texte ajouté aux images est le « plus », l’accroche dans laquelle réside finalement tout le génie humoristique.
D’ailleurs, les Lolcats sont mignons. Cela peut sembler futile, mais les chats provoquent un sentiment d’attendrissement puissant chez l’internaute, comme l’attestent les centaines de milliers de photos de minous qui (sur)peuplent le réseau Instagram.
Justement, cette abondance de chats sur les réseaux de partage de photos nous fait prendre conscience de la dimension sociale des chats. Le chat rassemble, et il passionne les propriétaires des chats (et les autres). C’est un message universel, un sujet « facile » et fédérateur, qui touche une (très) large cible. L’internaute a envie de partager ces images ou vidéos qui lui ont fait passer un bon moment.
Bref, les Lolcats sont simples à créer, décliner, partager… Les sites dédiés aux Lolcats ont fleuri sur le Net, et les chats sont tellement populaires que certains (comme Maru) deviennent des icônes.
S’ils sont bien utilisés, les Lolcats et autres Mèmes peuvent être un atout pour votre stratégie online et une cure de rajeunissement pour votre marque… Pensez-y !
Par Stéphanie Laporte - @steashaz